Palworld est parvenu à marquer au fer rouge son entrée dans l’industrie du jeu vidéo, et ce malgré les diverses polémiques qui gravitent autour de lui et de ses développeurs…
Depuis le 19 janvier 2024, Palworld est LE phénomène vidéoludique du moment. À peine lancé en early access sur Steam, le jeu de survie/aventure online en monde ouvert est parvenu à battre un record : celui du jeu payant le plus joué simultanément sur la plateforme. Ce dernier a mobilisé pas moins de 1 183 921 utilisateurs en même temps et détrône donc Cyberpunk 2077 !
En plus d’un pic impressionnant à 1,84 million de joueurs qui le place deuxième dans l’histoire de Steam derrière PUBG: Battlegrounds (3,2 millions), l’engouement autour de lui se manifeste par 5 millions d’exemplaires écoulés en seulement 3 jours. Ceci avant de dépasser le palier des 6 millions de joueurs le lendemain pour des revenus estimés à 162 millions de dollars ! Vous l’aurez compris, nous assistons à une ascension fulgurante pour le studio Pocketair. Néanmoins, les controverses autour de ces derniers ont fait autant de bruit que leur exploit…
Palworld, un honteux plagiat à peine dissimulé ?
Le succès de Palworld a vite été assombri par plusieurs controverses concernant le studio à l’origine du jeu. Dans un premier temps, on parle d’accusations de plagiat. Eh oui, ce n’est pas pour rien qu’il est surnommé le « Pokémon avec des armes à feu ». Nintendo se montre attentif à la situation et n’a pas tardé à le montrer. En l’espace de 24 heures, la firme japonaise a striké le mod Pokémon du jeu selon les dires de son créateur chez Eurogamer. De plus, plusieurs artistes ont pointé du doigt via des Threads X (Twitter) des copies de modèles de Pokémon. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Pocketpair se retrouve dans une controverse liée à Nintendo. Le studio avait déjà dû essuyer pas mal de critiques avec Craftopia, un de leur projet précédent qui s’inspirait très grossièrement de plusieurs mécaniques de The Legend of Zelda: Breath of the Wild.
Selon un avocat contacté par VGC, ces éléments (si confirmés par la suite) pourraient constituer des preuves irréfutables du viol de la propriété intellectuelle de Nintendo et garantir leur victoire en cas de procès. De son côté, le PDG du studio Takuro Mizobe se défend par le biais d’un post X. Il parle notamment de « commentaires diffamatoires », de « calomnie » et déplore des « menaces de mort » :
Des soupçons concernant l’utilisation de l’IA
Par ailleurs, des suspicions quant à l’emploi de l’intelligence artificielle dans le développement de Palworld ont émergées, un sujet sensible dans le monde artistique. Ces dernières prennent racine dans d’anciens posts du PDG du studio, qui évoquait l’utilisation de l’IA pour contourner des droits d’auteur et démontrait la facilité avec laquelle il était possible de générer de faux Pokémon avec. Cependant, aucune preuve concrète n’appuie cette hypothèse, surtout que Steam impose aux développeurs de déclarer s’il y a eu l’utilisation de l’IA dans la création de leurs jeux.
Quoi qu’il en soit, l’engouement autour de Palworld pourrait être symptomatique d’une réelle demande de la part des joueurs pour un jeu Pokémon digne de ce nom. Il faut dire, ces dernières années ont surtout été synonymes de déception concernant ce secteur. En somme, le succès de Palworld pourrait-il pousser Nintendo à corriger le tir et élever le niveau dans le futur ?
Palworld est disponible sur Xbox One, Xbox Series X|S et PC en early access via Steam et le Gamepass.